L'habillement de la bourgeoise

Sous le second empire



La femme, à cette époque, change de robe plusieurs fois par jour, selon les circonstances.

Voici quelques-unes de ces tenues dont la description est issue de :

La Mode Illustrée de l'année 1865
  • La robe de chambre

En guise de robes de chambre, on porte beaucoup de peignoirs ouatés et piqués en losanges, non à l'intérieur, mais à l'extérieur, qui sont en réalité les douillettes d'autrefois.

robe de chambre 1865Description : En velours noir, doublée de satin cerise. La doublure forme revers par devant, sur une jupe blanche à volants et plastron sur la poitrine. Les manches sont à crevés cerise à chaque bout. Des cordes et des glands composent les ornements de la robe de chambre, retenue à la taille par une longue cordelière. Bonnet en dentelle blanche, avec rubans en velours cerise. Col et manches de mousseline blanche, avec ruches de dentelle


  • La robe de chez soi

que l'on nomme aussi "robe du matin"
Elle est généralement en cachemire, jaconas, velours ou taffetas pékiné, également en popeline. Sa garniture est simple : quelques rouleaux de taffetas, quelques lacets, une ruche étroite posée à bord de la jupe et remontant plus ou moins haut sur la couture de chaque lé.  

  • La demi-toilette
se fait en taffetas légers, foulard, barège, grenadine, également en mohair ou alpaga.
On fera, pour demi-toilette, une robe en tissu léger, gris ou écru, on posera au bord de la jupe une ruche étroite, tuyautée, en taffetas bleu vif, surmontée de quatre ou cinq très-gros liserés en taffetas pareil. Le corsage à basques, les manches étroites auront la même garniture.

  • La toilette de visite

toilette de visiteDescription : Robe en poult-de-soie antique bleu Mexico; la jupe est ornée avec des bandes de velours bleu entrelacées, bordées avec une étroite guipure noire. Gilet à basques en velours, fermé par des boutons dorés. Veste courte arrondie, en poult de soie pareil à celui de la robe ; manches étroites fermées avec cinq boutons dorés. Grand talma de velours bleu formant bavolet ; diadème bleu avec fleurs blanches. Sous-manches garnies d'une dentelle blanche ; gants longs en peau de Suède, sans boutons.


  • La toilette de dîner

Description : Robe en poult de soie gris parle. La jupe est garnie avec un volant tuyauté ayant 30 centimètre de hauteur, surmonté d'une ruche chicorée cerise. A l'intérieur, chemisette plissée en mousseline blanche garnie d'une dentelle. Manches courtes assorties à la chemisette, dépassant les manches très-courtes de la robe. Peigne corail dans les cheveux. Bracelets corail.


  • La toilette de ville
Appelées également "toilette de visite"
Le velours, la moire, le satin, les étoffes à rayures foncées les composent.
Ces robes sont toujours fort longues.

  • Costume de voyage
L'alpaga, le poil de chèvre pas trop clair et tous les tissus de soie conviennent pour cette tenue. Ni le linos ni le barège ne conviennent à ce vêtement.


  • Toilette de concert prié (1864)
Description : la robe était faite en poult de soie antique blanc de lait garnie de ruches "chicorée" en taffetas bleu vif. La tête des petits volants, découpés de chaque côté, avait un entre-deux en dentelle blanche. Ces volants étaient disposés, en pattes arrondies, sur chaque couture réunissant les lés. Le corsage décolleté en taffetas bleu, les manches faites d'une simple épaulette garnie d'un épais bouillonné en tulle blanc ; sous le bouillonné une manche longue en tulle de soie à dessins. Sur les épaules, une pélerine carrée composée de dentelles blanches et d'entre-deux en velours bleu. Par derrière, deux longs pans de ceinture en taffetas bleu garni de ruche en dentelle surmontée d'un entre-deux et voilés, en partie, sur leur extremité supérieure, par deux barbes en dentelle de soie blanche.



Habillement (suite)

Les robes de mariée