Les vêtements de dessus, manteaux, capes, etc...


portés sous le second empire


Les vêtements de dessus appartiennent, en général, à la catégorie confections


En 1852-53 : les confections sont nombreuses et et cependant peu variées .

Elles reviennent toutes au "manteau Talma", surnommé aussi Charles X, Valois etc...Il est moins long que l'année passée et généralement à capuchon; on le porte en drap, en velours, en soie, en flanelle, en ouatine, (étoffe très épaisse et très chaude, chinée ou unie), qui convient pour le voyage et les sorties du matin. On le garnit d'un galon de soie pelucheux et tacheté comme l'hermine. Ce galon s'appelle peluche-hermine, il y en a de différentes couleurs et il accompagne bien la flanelle. Le velours réclame la guipurre noire ;  la dentelle, le filet brodé de petites perles. Au drap,  le galon de soie, la broderie au passé. La soie, elle, a les appliques en velours, les bandes de velours frappé, etc...

Quelques pelisses ont essayé de reparaître mais en petit nombre. Les manteaux de velours, en forme de "visite" très longue, se portent encore. Ils sont garnis de martre, sont à manches pagode ornées de la même fourrure que celle qui orne le manteau. Les redingotes se garnissent, sur le devant, avec des noeuds, des passementeries, du velours en bandes.

Les sorties de bal ont presque toutes des manches excessivement larges et se font en cachemire ou en étoffe de soie. Elles ont un capuchon, pour la plupart. (extrait du Magasin des demoiselles" année 1852-1853, Octobre 1852)

Les châles écossais, longs ou carrés, se portent en négligé.

Pour garder sur les épaules, en entrant dans un salon, on fait une écharpe en soie de couleur claire nommée "Valentine". Elle est à pans carrés devant  et figure une grande berthe à l'arrière. Elle se garnit de dentelle ou d'un riche effilé. (extraits  du Magasin des Demoiselles 1852-1853)

manteau basquine sortie de bal
Manteau Basquine courte Sortie de bal


 En 1859-60 :

En octobre 1859, le modèle le plus nouveau est une sorte de paletot à longues manches. Il se fait en drap velours, en drap côtelé en drap pointillé etc... le mois précédent, il se faisait en tissu anglais à deux faces. On le borde d'un galon à cheval très étroit; quelques-uns seront soutachés ou brodés au passé plat, ornés de tresses en passementerie.

Les burnous auront moins de faveur que l'hiver passé, toutefois ils ne tomberont pas, mais on remplaxcera le capuchon par une pélerine-cardinal.

Il y a aussi les basquines flottantes avec collet, les rotondes à gros plis avec pièces d'épaule, les pelisses avec pélerine à cinq pointes ornées de glands.

La longue basquine tout à fait ajustée passe un peu de mode.

Les  châles en peluche, en velours à carreaux sont d'actualité pour cette saison

Les ornements de ces confections sont les fourrures et les dentelles, quelques-uns ont seulement des tuyautés de satin dépassant la doublure. (extraits du Magasin des Demoiselles de 1859-1860)




mantelet 1859
Paletot
Mantelet 1859

paletot pareil à la robe

manteaux
Paletot pareil à la robe Manteaux


Après 1860


N'ayant pas d'informations concernant les hivers de 1860 à 1863, je vous livre quelques informations du début 1864.

Au printemps 1864, les confections que l'on adopte ont les formes de pelisse ou grand collet plissé.

Les casaques tout à fait ajustées à la taille ne se voient plus.

Les paletots, les talmas de toutes dimensions, les châles  sont adoptés à tous les âges , par toutes les tailles, dans tous les genres.

Les burnous en dentelle de laine noire constituent un riche et élégant vêtement d'été ; les pointes en dentelle de laine noire ont toujours la même vogue; elles ont même obligé les pointes en dentelle de Chantilly à subir une transformation ou plutôt une adjonction. (extrait de la Mode Illustrée du 17 Avril 1864)

Dans ce numéro d'Avril 1864, on voit des illustrations du burnous Victoria, du manteau Danois, Prophète et Stuart, beaucoup de jolis noms en tout cas.

Après 1864

Année 1865  Extrait de la Mode Illustrée

Le mantelet sous toutes ses formes sera banni de la toilette féminine au printemps prochain. Il protégeait, envelopppait mais il a été détrôné par le paletot. (extrait de la Mode Illustrée du 13 Août 1865)

Toutes les confections se taillent en paletots ce qui est la cause de l'abandon du mantelet. Le paletot se fait assez souvent ajusté à la taille (ce n'est plus à vrai dire qu'un corsage plat à basques très longues).

La dominante, à partir de 1865, c'est le pardessus pareil à la robe. Il y a également le paletot de soie noire. On ne fait plus de mantelets en taffetas noir, ils sont remplacés par les mantelets de dentelle, mais ils peuvent être transformés. Ont la vogue aussi : les  pelisses en dentelle.

Les burnous arabes qui se composent d'un carré long plié en deux et cousu au milieu de façon à former capuchon sont plus à la mode que jamais. Ils son faits en toute étoffe.

On porte aussi, mais en voiture seulement, des burnous en mousseline blanche, garnis d'une étroite dentelle noire.

Les burnous en dentelle de laine, les pointes en même dentelle, ou en dentelle de soie ont toujours autant de succès pour la saison d'été.

Lexique des vêtements