La lingerie des dames
Sous le Second Empire
La lingère
Les Jupons
Dans le livre de Marie Simon, on peut lire ceci concernant l'origine des jupons :
Dès la fin du XIVème siècle, l'étroitesse de la taille est soulignée par des jupons de laine, lin ou coton, qui accompagnent les robes féminines. Au XVème siècle, ces jupons se font plus raffinés car les jupes s'ouvrent par le devant et laissent apparaître de riches sous-jupes de brocard, de soie ou de velours. A la fin du XVème siècle, l'Espagne qui dicte alors les modes, est à l'origine d'un vêtement de Cour, la vertugade ou vertugadin, jupon rigide cônique qui, un siècle plus tard, est légèrement modifié par les modes françaises. Il se forme avec un cerceau horizontal.
Sous le Second Empire le jupon a évolué
en voici quelque détails, ci-dessous.
En 1860, dans le "Journal des Demoiselles", on pouvait lire ceci concernant les jupons :
La cage, toujours mince du haut, forme de plus en plus la queue et donne à la robe la plus simple un cachet d'élégance. Dessous, vous mettrez un jupon en flanelle rouge ou blanche, piqué et bordé de velours. Dessus la cage, un jupon noir en taffetas ou en alpaga, également piqué et ouaté.
Ces jupons épais sont faits pour braver les rigueurs de l'hiver.
Le dernier jupon, peut être une jupe de taffetas noir devenue trop courte ou d'autres, en tissu de laine, que vous aurez fait teindre en noir, bien entendu.
Il est un autre mode de juponnage qui consiste à mettre la cage sur tous les jupons, immédiatement sous la robe. Dans ce cas, la cage sera recouverte d'un tissu de laine rayé et garnie, dans le bas, d'une ruche ou deux de même étoffe.
En 1864, dans la "Mode Illustrée", on pouvait lire ceci :
Il importe, à propos du "jupon à cercles" de donner un conseil qui pourra servir à toutes ;
Il n'est point de toilette qui puisse être gracieuse si l'on ne recouvre la jupe à cerceaux avec deux jupons : le premier sera en percale unie, le second, plus ou moins orné, en alpaga, tissus de fantaisie ou bien percale brodé en soutache et garni d'un ou deux volants.
Sans cette précaution, les cercles de la crinoline sont visibles, avec ces deux jupons la robe pourra tomber en plis gracieux et il n'y aura pas d'aspect raide.